Perturbation des travaux sur l’extension par la tempête météorologique
Les mois d’octobre et Le début novembre ont été particulièrement agités, il y a eut une perturbation des travaux sur l’extension à cause de la tempête. Il y a eut quelques dommages et de menus retards, mais cela n’a pas remit en cause le calendrier général.
Un émissaire en cours de pose est parti s’échouer sur la plage du Larvotto, l’aiguille de la barge de vibrocompaction est cassée, un obturateur est brisé, et une pose de caisson est retardée. Le vent fort et une houle venant du Sud d’une intensité historique sont venus au cours des dernières semaines. Cela a compliqué le travail des équipes des divers intervenants. « Le troisième caisson, dit C1, est arrivé de Marseille le 30 octobre comme planifié. Cependant, nous avons été contraints de le maintenir au mouillage plusieurs semaines en raison des conditions météorologiques », explique Christophe Hirsinger. Pour autant, le directeur de Bouygues TP Monaco ne semble pas inquiet.
« Nous avons prévu d’achever la pose des 18 caissons pour la fin mai 2019, nous serons dans les temps. Nous poursuivons toujours notre objectif de mettre en place six d’entre eux avant la fin de 2018 ». Heureusement de tels événements météorologiques ont été évidemment programmés dans les plannings du chantier planifié sur une durée de près de cinq ans.

PRÉVOIR ET ANTICIPER
Il n’y a pas de retard envisagé pour le morceau d’émissaire parti s’échouer sur la plage du Larvotto. Il a été évacué et sera remplacé par sécurité et est programmé d’être posé pour février, selon le calendrier initial. Enfin, l’aiguille de vibrocompaction brisée le 12 novembre ne perturbera pas non plus le planning. Christophe Hirsinger : « Bien évidemment, nous savons que, sur un chantier d’une telle durée, des événements météorologiques plus ou moins violents sont à envisager. Sans compter les autres causes diverses qui peuvent conduire à la casse de certains matériels. D’où la nécessité de prévoir des pièces de rechange. Nous disposions d’une aiguille de remplacement. Nous avons ainsi été en mesure de réagir très rapidement. Le lendemain, cette aiguille était ainsi remplacée, une nouvelle aiguille de secours étant dans le même temps en cours d’acheminement ».
GRANDE SATISFACTION
Malgré la perturbation des Travaux sur l’extension par la tempête météorologique, le directeur de Bouygues TP Monaco conserve le sourire car en dépit des coups de mer, la plupart des opérations ont pu poursuivre leur cours. Les deux premiers caissons déjà posés ont parfaitement résisté aux assauts de la mer d’une violence absolument exceptionnelle le 29 octobre, malgré le fait de n’être pas encore solidaires de l’ensemble de la ceinture. Ce qui valide, l’ensemble des méthodes et protocoles retenus.
HORS MONACO
A Marseille, les opérations suivent leur cours normalement comme depuis leur début dans le calendrier prévisionnel. Ainsi, A Toulon et à Piombino, en Italie, les productions et chargement de matériau de ballastage se poursuivent sans fait notable. Même constat à Imperia, en Italie, où les enrochements retirés lors des premières phases de travaux de l’extension en mer sont en phase de re-calibrage pour revenir à Monaco.
LA « HOULE SIGNIFICATIVE »
Le directeur de Bouygues TP Monaco explique « En matière de houle, nous travaillons sur la base de ce que nous dénommons la HS, c’est-à-dire la notion de houle significative. Mais cette donnée a des implications différentes selon les ateliers, chacun de ces derniers ayant un comportement différent, certains n’étant affectés que dans une moindre mesure, d’autres de manière très significative par une même intensité de houle ». A titre d’exemple, la pose des caissons – la marge de tolérance s’avère inférieure à dix centimètres –ne peut être réalisée que dans des conditions optimales. Pourtant, le retard pris au printemps a décalé la période de pose vers l’hiver, ce qui vient compliquer la gestion du planning. « Nous avons considéré un ratio de 30% en moyenne d’aléa météorologique dans le calendrier initial, ce qui nous laisse une marge certaine » confie Christophe Hirsinger. Les aléas météorologiques concernent également la gestion des équipes, surtout étant donné les coups de vent et de mer récents
Tandis que certaines de ces équipes travaillaient en suractivité pour procéder aux diverses mesures de protection à l’approche d’une mauvaise passe météorologique, d’autres ne pouvaient plus travailler et leur atelier était suspendu. « Nous travaillons en prenant en compte deux notions de risques, précise Christophe Hirsinger. La première, identifier les risques, c’est-à-dire ce que l’on peut raisonnablement prévoir comme des difficultés liées à la météorologie ou la casse de certains matériels. La seconde, identifier les risques qui sont très difficilement envisageables par hypothèse». Le motif selon le directeur est: « Ne prendre aucun risque que ce soit pour les hommes comme pour le matériel ».
Cette article est basée sur une publication dans la Gazette de Monaco par Georges-Olivier Kalifa le 28 décembre 2018