Dynamique économique – extension en mer à monaco
Le chantier d’extension en mer, pourvoyeur d’emploi et générateur de retombées économiques à et hors Monaco, offre des opportunités formidables. Julien Biet, directeur administratif et financier de Bouygues TP Monaco et de Julien Ruzzene, responsable des ressources humaines donnent leurs explications.
« Depuis le début du projet, nous avons travaillé avec une centaine d’entreprises monégasques », dévoile Julien Ruzzene. Des entreprises principalement dans le domaine de la construction au sens large et du génie civil. « Cela représente un volume total, après un peu plus de deux années de chantier, d’environ 100 millions d’euros », explique à son tour Julien Biet. La société Jan de Nul, dont le spectateur peut observer chaque jour les nombreux navires ultra-spécialisés œuvrant sur le plan d’eau, fait une part importante de l’activité générée.

Cette société luxembourgeoise a ouvert une antenne sur la Principauté pour le projet d’extension en mer à Monaco. Ainsi, Bouygues TP Monaco « s’attache, depuis le début du projet, à accompagner très en amont les sous-traitants auxquels elle a recours auprès, notamment des administrations telles qu’Urbamer, la direction de l’Expansion Économique ou le service de l’Emploi dans leurs démarches d’immatriculation en Principauté lorsqu’ils n’étaient pas établis auparavant sur le territoire, relève Julien Ruzzene. Cette démarche proactive permet d’assurer une interaction efficace entre les services et de garantir la licéité de toutes les interventions sur le projet ».
Julien Biet précise également les retombées générées par les nombreuses surfaces de bureaux louées en Principauté ou encore le recours aux entreprises de travail temporaire locales pour des besoins ponctuels. Sur l’eau toujours, Trasomar, l’entreprise monégasque de travaux maritimes et sous-marins, constitue également un partenaire incontournable pour Bouygues TP Monaco.
Cette enveloppe de 100 millions d’euros sera approximativement doublée d’ici la fin de la réalisation du terre-plein. Les opérateurs tels que Monaco Telecom, la Société monégasque de l’électricité et du gaz (Smeg), Monaco parkings ou La Poste Monaco sont d’ailleurs largement sollicités évidemment. Les 70 salariés, employés à Monaco, de Bouygues TP Monaco sont assurés par l’entreprise également auprès d’une compagnie monégasque. Chaque année, plus d’une centaine de nuitées sont aussi générées par la venue de clients, d’équipes internationales. Pour envisager la partie non monégasque, il est à noter que Bouygues TP Monaco contribue aux actions de maintes organisations non gouvernementales implantées sur le territoire (Amade, Enfants de Frankie…). « Nous faisons tout ce que ferait toute entreprise durablement implantée à Monaco », synthétisent en chœur les deux responsables.
Réflexions sur l’avenir
Une fois le terre-plein achevé, que va t-il se passer ? De très nombreuses entreprises monégasques voudraient réaliser l’urbanisation de cette extension en mer à Monaco, avec, là encore, des centaines d’emplois à la clé et de nombreuses retombées économiques. Également, les équipes de Bouygues TP Monaco ne quitteront pas complètement le site. En effet, contrainte à une garantie trentenaire de l’ouvrage, Bouygues TP Monaco devra conserver sur place des équipes pendant toute cette durée. Et des solutions sur d’autres sites sont en cours de réflexion, pour celles qui devront être démobilisées.
Monaco, mais pas seulement
Et les parties en dehors de Monaco ? Il est certain que les communes limitrophes profitent immanquablement d’une partie des retombées. Mais c’est à Marseille que l’on se frotte les mains. Le maire Jean-Claude Gaudin, il y a un peu plus de deux ans, estimait à plus de 700 emplois pendant plusieurs années le bénéfice de ce chantier d’ampleur pour sa ville et toutes les retombées économiques liées à la vie de ces 700 personnes : logement, alimentation… Bouygues a ainsi embauché plus de 600 personnes pour la réalisation et l’équipement des 18 caissons à lui seul. Il ne faut pas oublier, tous les emplois induits pour les dockers, les chauffeurs de poids-lourds, la manutention… à Marseille mais aussi sur les différents sites de production de remblai et d’enrochements à Châteauneuf-les-Martigues, à Toulon et ses environs ou encore en Italie.
Cette article est basé sur une publication dans la Gazette de Monaco par Georges-Olivier Kalifa le 8 novembre 2018